Kinshasa : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Matata Ponyo qualifient de barbare la répression de la marche de l’opposition de ce samedi 20 mai

Au cours d’un point de presse ténu à Kinshasa ce samedi 20 mai, le patron du parti politique LGD, le quatuor de l’opposition notamment Augustin Matata Ponyo, Delly Sessanga, Martin Fayulu et Moïse Katumbi ont affirmé que malgré la barbarie et la répression que vient de subir non seulement les leaders de l’opposition mais aussi la population, la pression contre le pouvoir en place va se poursuivre. Déjà le jeudi 25 mai prochain un sit-in sera organisé devant le siège de la ceni à Kinshasa.

Selon Augustin Matata Ponyo, cette répression et barbarie dont ils ont été victimes, ne pourra jamais mettre fin à cette série de manifestations qui vise à décourager le mal qui ronge la nation congolaise toute entière.

« Il y’a eu répression barbare non seulement contre les leaders de l’opposition mais aussi contre la population. Laquelle répression est allée jusqu’à des blessures, dont certaines graves. Deux personnes sont entre la vie et la mort. Qui pouvait l’imaginer venant d’un parti au pouvoir qui, hier était dans l’opposition et protestaient contre la barbarie. Deux députés, l’un provincial Mike Mukebay, l’un national Ados Ndombasi, ont ete malmené comme des vulgaires citoyens alors qu’ils sont bénéficiaires d’une humanité parlementaire. Nous qui vous parlons, nous voulons savoir comment se régime bafoue l’immunité parlementaire. »



Quand aux interpellations, Augustin Matata Ponyo recommande Que les personnes interpellées soient relâchées au plutard le soir de ce samedi 20 mai.

« Il y’a eu plusieurs interpellés. Près de 14 interpellations. Nous espérons que ces personnes seront libérées aujourd’hui. » A Affirmé Augustin Matata Ponyo.


Des Sabotages ont été enregistrés au cours de cette manifestation. Selon Augustin Matata Ponyo des véhicules des leaders de l’oppositionont reçus des impactes graves, dont certains par balles réelles.

« Comme vous le savez, des balles réelles ont été utilisées.voila les résidus qui sont tombés dans les véhicules des leaders de l’opposition. On vous dira qu’il n’y avait pas des balles réelles mais voilà des balles réelles. Nous ne sommes pas allés chercher ça à la Cité, quelle était l’objectif principal si ce n’est celui de nous éliminer tous physiquement. »


Pour clôturer, Augustin Matata Ponyo a annoncé un sit-in le jeudi 25 mai prochain, devant le siège national de la centrale électorale à Kinshasa.

« Mes dames et messieurs de la presse, nous vous annonçons, quelque soit les intimidations qui nous ont été faites aujourd’hui, quelque soit la barbarie, la pression contre ce pouvoir dictatorial va continuer. Dès le jeudi prochain, sit-in devant cette mascarade ceni. Ce n’est plus une structure électorale indépendante c’est devenue une structure du pouvoir pour preparer la victoire d’une certaine catégorie de gens. » A-t-il conclu.

De son côté, Delly Sessanga de l’envol , qualifie cette situation de gravité extrême. Il s’interroge sur la réaction d’un parti au pouvoir qui a passé 37 ans à combattre la dictature, qui fini de tomber dans les mêmes erreurs qu’il a décrié pendant des longues années.

« Ce qui s’est passé aujourd’hui est une gravité extrême. Voilà un pouvoir qui est issu d’une famille politique qui a passé 37 ans à combattre la dictature. Voilà un pouvoir du régime de Monsieur Félix Tshisekedi avec lequel nous avons combattu dans la rue, les pratiques qu’aujourd’hui, il les interprète, il se les réapproprie. Aujourd’hui, je crois que Étienne Tshisekedi s’est retourné deux fois dans sa tombe de voir celui qui prétend être son fils, exercer le pouvoir au mépris et dans la négation des valeurs qu’il a porté toute sa vie. Aujourd’hui, le peuple congolais sait désormais, que le délit de patronyme a des limites. Il ne suffit pas de s’appeler Tshisekedi, pour pouvoir respecter les droits et les lois dans ce pays.

Ces 4 leaders de l’opposition ont fustigé le fait que les jeunes de l’UDPS, ont organisé une marche de soutien aux institutions en place le même jour, muni d’armes blanches. Ils se sont interrogés sur la finalité de la police et du gouvernement provincial qui ne s’est opposée qu’à leur manifestation alors qu’ils le faisaient pacifiquement.


Pour rappel, le Gouverneur de la province de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait autorisé trois différentes manifestations politiques dans l’unique journée du samedi 20 mai 2023.





Ruffin MONGA

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