La marche convoquée samedi par les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo, aura bel et bien lieu ce samedi 20 mai. Après un report, le gouverneur de Kinshasa a fini par l’autorisé jeudi 18 mai. L’opposition entend dénoncer la vie chère, l’insécurité dans l’Est et l’opacité autour des préparatifs des élections prévues en fin d’année. En même temps, l’union pour la démocratie et le progrès social UDPS prévoit une marche que l’opposition qualifie de démarche déjà approuvé par le gouverneur de la ville provincice de Kinshasa le même jour.
Au Lualaba, des réactions fusent de partout.
Pour l’autorité, il n’est pas question de clôturer la marche au palais du Peuple, le siège du Parlement.
Gentiny Ngobila a autorisé la marche de l’opposition sur un itinéraire partant du rond-point Sakombi à Ngaliema, longeant l’avenue Kasa-vubu, pour chuter sur la place YMKA.
La ligue des jeunes de l’UDPS quant à elle, partira du rond-point Ngaba pour chuter devant l’église Saint Raphaël de Limete.
Dans le Lualaba, des réactions fusent de partout. C’est l’exemple de Gautier lumbete, président fédéral adjoint chargé le la communication du parti politique LGD cher à Matata Ponyo dans le Lualaba.
Pour lui, il ne s’agit là que d’une machination du parti au pouvoir qui jusqu’alors se comporte en parti de l’opposition.
« Nous allons leur rappeler que nous ne sommes pas à notre première marche.
Pas plutard, il y’a pratiquement deux mois que nous avons organisé une autre marche pour soutenir les FARDC toujours à Kinshasa. Je pense que ce sont les mauvaises langues qui se lèvent pour jeter le discrédit sur cette marche qui tend à se tenir.
Vous comprendrez que nous sommes là en face de deux poids deux mesures, l’opposition notamment avec envol, lgd, ecidé et ensemble se sont liés pour marcher le 13 récent et la marche a été repoussée d’une semaine. Mais le pouvoir en pouvoir en place notamment l’UDPS à deux jours improvise une marche, c’est comme un cheveu qui vient tomber dans la soupe. Bien qu’il y ait des itinéraires différents, je pense que, il y’a eu précipitation.
Tout ce que nous pouvons demander bien entendu aux autorités c’est d’encadrer ces marches pour que nous ne puissions pas tomber dans des bavures. » A affirmé Gautier lumbete.
Du côté de l’envol, Rams Maren vice président Envol pour la Ville de Kolwezi, s’étonne de voir lUDPS, aujourd’hui parti au pouvoir faire un bras de fer comme étant encore une formation de l’opposition.
« En fait pour nous c’est une marche pacifique, d’ailleurs c’est contre l’insécurité à l’Est et aussi dans différents recoins de la RDC mais surtout aussi en rapport avec la situation économique du pays, la cie est devenue chère au pays, sans oublier ce qui se passe à la ceni.
En ce qui concerne l’UDPS en fait personnellement je ne comprends pas. Parce que l’UDPS est un parti de l’opposition et après ces longues années passées dassn l’opposition aujourd’hui au pouvoir ils continuent de se conduire comme s’ils étaient encore au sein de l’opposition.
Ils sont encore en confusion et veulent faire un bras de fer contre nous qui nous opposons au pouvoir.
A notre niveau nous avons déjà saisi la cour pénale internationale au cas où il y aurait des bévues. A-t-il martelé.
A Kinshasa, les délégués de l’opposition ont fait entendre des contestations même quand le gouverneur a évoqué des paramètres sécuritaires.
« Nous disons : nous allons chuter au siège de l’Ecidé [parti de Martin Fayulu, NDLR] qui est aux abords du boulevard Triomphal, a soutenu le député Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour le République. Nous ne sommes pas disposés à accepter des diktats qui se répètent de semaine en semaine, de date en date. Donc, nous allons marcher, l’autorité prendra ses responsabilités avec ses commandités, avec ses ouailles, avec ses ramifications. Nous espérons que ce soit dans le sens de sécuriser les gens, mais si c’est dans le sens contraire, le monde sera témoin de ce dont nous pourrions être victimes.»
La police a été instruite ce vendredi pour empêcher toute violation de l’itinéraire, selon l’hôtel de ville, mais aussi pour éviter toute violence. Le même jour, les forces de l’ordre devront également encadrer le rassemblement de la sortie officielle du parti du gouverneur et une marche des jeunes du parti présidentiel en soutien aux institutions, mais aussi celle de l’opposition qui y voit une manœuvre du pouvoir pour contrer sa mobilisation à sept mois des élections générales.
Ruffin MONGA
GEANT ACTU 
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